"Éliminer la faim" - est le deuxième des objectifs de développement durable (SDG) adopté par les Nations unies enn 2015, avec l'objectif de l'atteindre 2030. Alors que d’importants progrès ont pu être observés, près de 690 millions de personnes souffrent de sous-alimentation (chiffres datant de 2019). Cela représente environ 60 millions de personnes de plus qu'en 2014. La famine a des conséquences particulièrement graves pour les enfants : environ 144 millions d'enfants souffrent d'un retard de croissance dû à une malnutrition chronique. 47 millions d'enfants sont touchés par ce qu'on appelle l'émaciation, conséquence de la malnutrition aiguë. En outre, il y a environ 2 milliards de personnes qui souffrent de malnutrition chronique, appelée la "faim cachée". Ils sont incapables d'obtenir de leur alimentation un apport suffisant en nutriments essentiels tels que les vitamines ou les minéraux. Il en résulte des maladies et des dommages irréparables à la santé.
Ces chiffres montrent que nous sommes encore loin d'avoir atteind notre objectif "D'éradiquer la faim d'ici à 2030". Mettre fin à la malnutrition et à la sous-alimentation reste donc une priorité pour les Nations unies. Et nous aussi, nous travaillons à cet objectif, car cette tâche majeure ne peut être accomplie qu'avec les efforts combinés de toutes les parties prenantes ! Dans nos projets mondiaux, nous apportons notre contribution à cet objectif : nous permettons aux personnes vivant en situations de crise et de pauvreté d'avoir un meilleur accès à une alimentation suffisante et nutritive et contribuons ainsi à améliorer leur santé. En assurant une alimentation saine, nous pouvons également renforcer la résilience des personnes touchées par les crises et les conflits.
Une approche intégrée pour une vraie durabilité
La sous-alimentation, en combinaison avec une eau contaminée, de mauvaises conditions d’hygiène, le froid, la pluie et la saleté favorisent le développement et la propagation de maladies. C’est pourquoi dans nos projets de nutrition, nous veillons à inclure des composantes WASH (eau, assainissement et hygiène) et de santé, extrêmement importantes surtout dans les projets de prise en charge des femmes enceintes et des nourrissons et enfant, car chez les enfants, les 1000 premiers jours de la vie sont déterminants pour le développement physique et cognitif des enfants. Les dommages causés par la malnutrition sont alors irréversibles.
Améliorer la nutrition des populations ne consiste donc pas seulement à distribuer de la nourriture, il s’agit également de transmettre des connaissances en matière d’utilisation, de préparation et d’hygiène des aliments. Des campagnes de sensibilisation sont par exemple régulièrement organisées dans nos projets. En cases de situation d’urgence (catastrophe naturelle ou conflit), nos équipes distribuent de la nourriture, des bons alimentaires ou de l’argent pour acheter de quoi se nourrir.