Malgré l’espoir d’un cessez-le-feu en Syrie : La gravité de la situation humanitaire reste inchangée

Cologne. Malgré la proposition russo-américaine d’un cessez-le-feu en Syrie, pour de nombreux Syriens la situation ne risque pas de s’améliorer rapidement. Les parties en guerre doivent accepter plusieurs conditions pour la mise en place du cessez-le-feu, prévue samedi, notamment de permettre un accès libre et durable à l’aide humanitaire. La préoccupation principale de Malteser International est la quasi entière destruction des structures sanitaires et le manque de personnel médical.

« C’est un fait que la vie du personnel médical en Syrie soit constamment en danger, mais cela ne doit cependant pas être considéré comme une situation normale », explique Janine Lietmeyer, coordinatrice des projets au Moyen-Orient chez Malteser International. « Toute destruction d’infrastructures médicales entraine à plus ou moins court terme la perte de vies humaines. Sans prise en charge médicale et sans accès aux services de soins de base, de nombreux enfants, femmes et hommes meurent des suites de leurs blessures  ou de maladies, qui en temps normal peuvent être traitées sans complications », ajoute Janine Lietmeyer. La protection du personnel médical, des ambulances et des hôpitaux figure au cœur du droit international humanitaire.

Malteser International étend ses activités d’aide humanitaire pour les réfugiés arrivés récemment dans la région d’Azaz, à la frontière turque. L’organisation offre 350 abris supplémentaires, une prise en charge médicale et un accès à l’eau potable, grâce à des réservoirs et des puits, pour près de 12.000 personnes. « Notre attention doit se porter envers les civils qui n’appartiennent à aucune des parties en guerres, mais qui doivent survivre dans des conditions désastreuses entre les lignes de front ou dans les villes assiégées », conclut Janine Lietmeyer. Dans les pays frontaliers, en Turquie, au Liban et en Irak, Malteser International prend en charge les réfugiés et déplacés malades ou blessés dans les centres de santé ou grâce à des équipes médicales mobiles. 

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