La situation en Syrie et dans les régions frontalières à la Turquie continue de se détériorer et rend le travail du personnel humanitaire sur place de plus en plus difficile. Seulement trois kilomètres séparent aujourd’hui la zone de conflit de nos infrastructures médicales, exploitées par l’organisation partenaire syrienne de Malteser International. « Les conditions de travail se compliquent tous les jours un peu plus, alors que le nombre de personnes nécessitant de l’aide continue d’augmenter », explique Janine Lietmeyer, responsable des projets au Moyen-Orient chez Malteser International.
Près de 300.000 personnes vivent désormais dans la région d’Azaz, à proximité de la frontière entre la Turquie et la Syrie, sous contrôle de l’opposition. La moitié des habitants sont des déplacés internes. Les combats à Alep et les offensives d’ISIS à Azaz ont provoqué d’importants déplacements de population vers les camps de déplacés le long de la frontière.
Dans ces conditions difficiles, notre organisation partenaire reste sur place et s’efforce d’aider les déplacés. Alors que les quatre stations de santé primaire ont dû être évacuées temporairement à la suite de la dégradation de la situation sécuritaire, les médecins de notre organisation partenaire prennent en charge près de 12.000 patients chaque mois.
Depuis février 2016, nous avons transformé nos stations de santé en cliniques mobiles dans les camps de déplacés qui sont apparus le long de la frontière. Ces unités mobiles permettent de répondre à des besoins toujours plus importants sur place et permettent de s’adapter rapidement en fonction des changements de fronts.
« Nous continuerons d’offrir sur place une assistance médicale aux malades et blessés aussi longtemps que la situation sécuritaire nous le permettra », conclut Janine Lietmeyer.
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