Enfin une chance pour bâtir un avenir meilleur
« J’espère que la paix vaincra. Vraiment. Nous ne pouvons plus vivre sous cette violence. Avant de quitter notre maison, nous devions vivre sous les bombardements de l’armée et de la guérilla », raconte Jimmy Chacon, 45 ans. Ce père de famille a déjà dû prendre la route quatre fois pour fuir les violents combats et tout laisser derrière lui. La Colombie est le pays qui compte le plus de déplacés internes dans le monde. Jimmy fait partie des 7 millions de déplacés dans le monde, forcé de fuir dans leur propre pays à cause d’une guerre civile sanguinaire. Fin juin 2016, le gouvernement colombien et les membres de la guérilla des FARC ont signé un accord sur un cessez-le-feu.
Nulle part où trouver la paix
La première fois que Jimmy et sa femme ont dû fuir, leurs quatre enfants étaient encore très jeunes. Pendant leur enfance, ils n’ont connu que la fuite. A chaque fois, le père de famille essaie de trouver du travail pour subvenir aux besoins de sa famille. La famille est menacée par des hommes armés à Higueronal, est quitte la ville pour trouver du travail à Barranquilla. C’est un échec, la région est également secouée par les violences et la famille décide de fuir à Riohacha en 2001. Là-bas, Jimmy et sa femme construisent une maison grâce à quelques économies. Celle-ci est détruite par la police alors que la fille de Jimmy n’est âgée que d’une semaine.
Aujourd’hui Jimmy travaille dans des champs de bananiers à La Guajira. Les conditions sont difficiles pour la plupart des fermiers de la région. Malteser International vient en aide aux populations pour leur permettre de subvenir aux besoins de leurs familles. Nos équipes les formes aux meilleures techniques d’agriculture, afin d’exploiter au mieux la terre, et distribuent différentes sortes de semences. « En ce moment, nous faisons face à la sécheresse » explique Jimmy. « Malteser International nous a expliqué comment s’en sortir avec peu d’eau. Cela nous aide beaucoup et nous permet d’améliorer notre situation. Ce genre de savoir-faire ne s’achète pas. Au début de la sécheresse, nous étions prêts à plier bagages et à reprendre la route. Mais maintenant j’ai l’espoir que nous allons y arriver » conclut Jimmy.
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Juillet 2016 (Katharina Kiecol/Isaure Faivre d'Arcier)