Akkar

Le nord du Liban est l'une des régions les plus pauvres du pays. En plus des problèmes structurels existants, elle a connu un fort afflux de réfugiés syriens depuis le début de la guerre syrienne en raison de sa proximité avec les régions de Homs, Hama et Idlib. Le nombre élevé de réfugiés par rapport au nombre d'habitants met à rude épreuve l'approvisionnement en eau et en électricité, la gestion des déchets et d'autres services de base. La majorité des réfugiés syriens de la région vivent dans des conditions urbaines et semi-urbaines difficiles ; de nombreux réfugiés vivent également dans des camps de tentes informels et des abris collectifs. Selon une analyse réalisée par OCHA en 2021, le Akkar est également le gouvernorat qui compte le plus grand nombre de Libanais vulnérables, notamment dans les domaines de la santé et de la nutrition.

Plaine de la Bekaa

En raison de sa longue frontière avec les districts de Damas et de Homs en Syrie, la plaine de la Bekaa a particulièrement ressenti les effets de la guerre syrienne. Environ la moitié de la population est composée de réfugiés syriens. Par rapport au Liban dans son ensemble, les Syriens résidents sont particulièrement touchés par la pauvreté et vivent le plus souvent dans des campements informels. De même, la population libanaise est caractérisée par la vulnérabilité. Selon OCHA, le taux de chômage est l'un des plus élevés du pays et environ 84% des ménages vivent sous le seuil de pauvreté.

Nabatieh

Le gouvernorat de Nabatieh est une région mal desservie en termes de services sociaux en raison de la frontière avec Israël et des mauvaises conditions de sécurité qui en résultent, surtout dans le passé. L'existence de champs de mines fait que des terres agricoles sont inutilisées ; des incidents de sécurité transfrontaliers se produisent régulièrement. En raison de la courte frontière avec la Syrie, relativement peu de réfugiés syriens vivent ici par rapport au reste du pays. En 2019 déjà, selon l'OCHA, deux fois plus de Libanais faisaient partie de la population vulnérable en plus des réfugiés syriens en raison de la crise économique.

Sud-Liban

Le gouvernorat du Sud-Liban est également une région mal desservie en raison de la mauvaise situation sécuritaire causée par la frontière avec Israël. Le gouvernorat n'a pas de frontière avec la Syrie, ce qui explique que seulement environ 10% de tous les réfugiés syriens au Liban vivent dans le gouvernorat du Sud Liban. Dans ce gouvernorat aussi, il y a non seulement de grandes difficultés parmi la population syrienne, mais aussi un grand nombre de Libanais vulnérables en raison de la crise économique.

Notre objectif est d'améliorer la situation sanitaire des réfugiés syriens et des Libanais affectés par la crise qui vivent dans les zones isolées des provinces du Akkar, de Baalbek, de Nabatieh et du Sud-Liban.

Pour ce faire, il s'agit d'une part d'améliorer l'accès aux soins de santé primaires et de fournir des références à des prestataires de soins de santé secondaires spécialisés et, d'autre part, de prendre des mesures de promotion de la santé et de prévention des maladies au sein de la population.  En outre, les synergies déjà existantes entre les quatre unités médicales mobiles et les onze centres de santé permanents gérés par notre partenaire, l'Ordre de Malte Liban, à travers le pays seront renforcées.

• Fonctionnement de quatre unités médicales mobiles, chacune d'entre elles fournissant environ 1 800 traitements médicaux par mois.
• Orientation des patients vers le centre de santé ou l'hôpital pour des examens complémentaires et des traitements secondaires
• Visites à domicile et, si nécessaire, traitements de physiothérapie pour les patients à mobilité réduite.
• Renforcement des capacités de prévention sanitaire de la population par des campagnes de santé et d'hygiène
• Renforcement de la cohésion sociale de la population par des actions de sensibilisation et d'éducation
• Suivi des causes profondes des épidémies et prévention des risques sanitaires locaux par la distribution de kits d'hygiène de base et des campagnes d'éducation ciblées